MEMOIRES VIVANTES DU CANTON DE QUARRE LES TOMBES
  SAINT GERMAIN DES CHAMPS  
 
 
   

 
Memoires vivantes du canton de Quarre les Tombes

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SAINT GERMAIN DES CHAMPS 

CHEZELLES - MONTIGNY - LAUTREVILLE 

La Grange-du-Bois, dont le nom rappelle sa situation, était de la justice et seigneurie du Vault. Françoise-Renée de Jaucourt, veuve de Jean-Louis de Jaucourt, en reprit de fief le 13 décembre 1656. Le comte Jacques-Anne la vendit, le 16mai 1772, à Nicolas-Marie Germain de Montmien, qui la repasse de même, quatre ans après, à François-Félix-Dorothée Berton des Balbes, comte de Crillon. Elle appartient actuellement à la famille Jordan.

Chezelles, sur la coupe d’une montagne, dominant le cours de la Cure, La Ronce, Lingoux, Montigny, ainsi nommé de sa position sur une montagne, étaient des fiefs en toute justice, possédés, en partie, par Jean de Roilly, en 1408. Georges de Mandelot les vendit, le 1er septembre 1525, à Sébastien de Vésigneux, qui fit aveu à Chastellux, l’année suivante. Celui-ci les légua à Charles et à Péronne de La Porte, ses neveux. Péronne les revendit, au nom de ses enfants, issus de son union avec François Davis, sieur du Mesnil, à Saladin de Montmorillon, baron de Saint-Martin-du-Puy, qui reprit de fief, le 15 mai 1573. Ils entrèrent deux ans après, dans la maison de Chastellux, dont il existe plusieurs aveux aux archives de Dijon.

Au finage de Montigny se trouvait un petit fief, en toute justice, nommé Lagoutte. Il était possédé, en franc-alleu, par la maison de Jaucourt de Villarnoult. Philibert le donna, en 1467 à Jean le Raffet, dit Le Breton, son valet, en récompense de ses soins. Il entrait dans les vues de la maison de Jaucourt de faire de petits seigneurs de quelques-uns de ses serviteurs, ainsi qu’on peut le voir à l’article de Magny-lès-Avallon. Le donataire le vendit, en 1478, à Jean de Chastellux.

Lautreville, Altera villa, à l’est de Saint-Germain, possède une ancienne maison seigneuriale. Elle formait, avec Villers-lès-Potot, en partie, Velars et La Verdière, un fief, en toute justice, prévôté et messerie, mouvant du duché de Bourgogne. Tous les sujets étaient mainmortables, corvéables, taillables à volonté, et devaient au seigneur les tierces, à raison de quinze gerbes l’une, autant de livres de cire au fermier de la prévôté et de la messerie, que celles-ci étaient affermées de livres en argent, les lods et vent es…

Cette terre était possédée, en 1248, par Bernard de Luzy, un demi siècle après, par Jean de Véliart et, en 1387, par Jean de Saint-Aubin, seigneur du Meix, qui assujettit les habitants au guet-et-garde de son château. Après la destruction de ce manoir, ils durent se soumettre au même devoir envers la forteresse de Chastellux. Mais ils se libérèrent, en 1628, en payant seize sous par feu, chaque mois, en temps de troubles. Guy de Fontenay, sieur de Saint-Aubin, leur accorda, en 1534, des droits d’usage et pacage dans ses bois. Ces droits leur ayant été contestés, dans la suite, une sentence du juge de Lautreville, rendue sous les gros tilleuls qui avoisinent le château, les leur confirma, en 1773.

Lautreville appartenait en 1625 à Philibert Martin, de Quarré, qui laissa, de son union avec Pierrette Seguenot, deux filles. Après sa mort, sa veuve se remaria à Henri Madelénat, dont elle eut un fils, Claude, au nom duquel Pierre Madelénat, son oncle, marchand à Chalaut, reprit de fief, en 1643, pour un tiers ; les deux autres appartenaient à ses sœurs utérines.

La portion de Claude fut vendue, par décret, et adjugée le 8 juin 1666, pour trois mille livres, à Barthélemi Guillaume, écuyer, secrétaire du roi, qui donna dénombrement le 7 juin de l’année suivante. Chaterine, sa fille épousa François Dubuisson, écuyer, maréchal général des logis de l’armée des princes alliés à la couronne de France, seigneur de La Maison-Rouge, qui fit aveu pour Lautreville le 6 mars 1674.

Cinq ans plus tard, Charles de Lanost ou Lanneau se disait aussi sieur de Lautreville, de Velars et de La Verdière, en partie, qu’il tenait du tronc et de l’estoc de Jeanne de Babute.

Louise Thérèse Dubuisson porta Lautreville à Edme-André Minard, écuyer, qui en jouissait en 1707. Marie-Louise, leur fille, fit passer cette terre à Etienne Minard, son cousin, qui reprit de fief en 1737. De leur union naquit Adélaïde mariée à Jean-François Davout, lieutenant au régiment Royal-Champagne, seigneur d’Annoux. Elle donna le jour, le 10 mai 1770, à Louis-Nicolas Davout, maréchal de France, prince d’Echmühl. Deux ans auparavant, elle avait vendu Lautreville et ses annexes, pour une somme de cinquante mille livres, à Jacques Morot de Grésigny, écuyer, capitaine au régiment d’Artois, et à Pierrette, sa sœur, qui firent aveu, le 20 décembre 1768. Ils intentèrent au bailliage d’Avallon, un procès, pour les redevances de Velars, à Marie Damoiseau de Saint-Alembert, et le gagnèrent. Jacques ayant émigré pendant la Terreur, rentra en France en 1802 et mourut le 4 juillet, huit ans après, à soixante-douze ans. Sa sœur l’avait précédé d’un mois dans le tombeau, à quatre-vingt-deux ans. Leur maison fut le refuge des prêtres du voisinage pendant les mauvais jours de la révolution.

Ils laissèrent Lautreville à leur neveu, Jean-Baptiste-Pierre de Morot, fils puîné de Jean-Louis, seigneur de Railly. Cet homme vertueux est mort, en 1864, sans laisser de postérité de Marie-Renée-Césarine Petitier, son épouse.

Sur une hauteur, au nord-ouest de Lautreville, se trouvait un établissement de charité, connu sous le nom d’hospice de la Madeleine, où l’on allait encore, au dernier siècle, en pèlerinage. Il était déjà en ruines, en 1535. Un terrier de 1634 le cite en ces termes : Tenant à une masière, là où l’on prie la Madeleine. Une croix fixait jadis sa position. Le souvenir en revit dans un bloc de rocher dit pierre de la Madeleine, et dans un chemin, nommé aussi chemin de la Madeleine.

L’étang de Vaugoux, situé dans le voisinage, était de la justice de Saint-Aubin. Il devait au seigneur quatre deniers parisis de cens, le dimanche après la Saint-Grégoire, et quatre carpes, du meilleur et du plus haut prix qui se trouvoient dans la pesche. Ce réservoir appartenait en 1534, au curé de Saint-Germain.

Source : Le Morvand (JF BAUDIAU)





 

 

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