SAINT BRANCHER
Villiers-Nonains
Villiers lès Nonains ou seulement Villiers Nonains
est situé sur un sol découvert d’où la
vue s’étend sur un vaste horizon. Le surnom
de ce hameau qui a été reconstruit presque
entièrement à la suite d’un incendie
en 1846, vient des moines de Reigny, possesseurs dans la
contrée de fonds de terre dont l’origine remonte
au testament de Guy Besors, seigneur de Villarnoult, de
l’an 1237.
Près de Villiers Nonains existe un affleurement
de terrain carbonifère qui, à une certaine époque,
a été exploité, mais le résultat
des recherches n’est pas de nature à tenter
un nouvelle explorateur. Le sol de la contrée est
formé par du granite porphyroïde à cristaux
de feldspath ordinairement blancs, un granite rose ou blanchâtre,
un porphyre verdâtre et des filons de pegmatite et
de quartz. Le terrain carbonifère, intercalé au
milieu de ces roches, se montre dans toute sa longueur,
qui d’environ 130 mètres, sur les bords du
Cousin, au bas d’un petit vallon qui commence dans
Villiers même. En 1845, la Société géologique
de France visita ce gîte houiller ; la roche
la plus abondante, observée dans les déblais
de la fouille, est un schiste très quartzeux traversé par
des filons de quartz ; le reste est composé de
blocs de grès houillers à éléments
grossiers, passant au poudingue, et renfermant des lits
de schistes avec des traces de combustible. Cette bande
houillère, depuis Villiers les Nonains, s’étend
en ligne droite jusqu’à Roffey, près
de Semur, en montrant des affleurements de schistes, de
grès et de poudingues sur toute la ligne.
A deux cents pas à gauche de la route allant à Cussy
se trouve le territoire des Mazières, c’est à dire
des Masures : on y découvrit, en 1832, des
restes de constructions romaines. Le propriétaire
voulant débarrasser son champ fit transporter les
décombres dans les remblais de la route de Cussy
alors en construction. Un pavage en mosaïque, des
médailles, un fragment de colonne, quelques larges
pierres ornées de moulures furent mis à découvert
et détruits.
Source : Description des villes et des
campagnes de l’Avallonnais (1870 – Victor PETIT -
rééd. Voillot)
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