SAINT BRANCHER
Testament partage de Jeanne HOUDAILLE 4 février
1840
Jeanne HOUDAILLE est la fille de Jean Baptiste HOUDAILLE
et de Blandine RAPPENEAU.
« 4 Février1840
L’an mil huit cent quarante le quatre février, à dix
heures du matin,
A Villiers-Nonains, commune de St Brancher dans une maison
occupée par Jeanne HOUDAILLE ? ci après
nommées, et les époux DEVOIR.
Par devant moi Marie Pierre Vallery HOUDAILLE, notaire à la
résidence d’Avallon, exprès mandé et
soussigné.
En présence des quatre témoins ci après
nommés, aussi exprès mandés et soussignés
A comparu
Jeanne HOUDAILLE, propriétaire, demeurant à Villersnonains,
elle est majeure et célibataire.
Laquelle étant saine d’esprit et jugement,
ainsi qu’il a paru à moi le dit notaire et
aux dits témoins par ses discours et entretien,
et ce requis moi ledit Me HOUDAILLE de recevoir son testament,
et me l’ayant dicté, à l’instant,
il a été écrit, de suite, par moi
ledit notaire, tel qu’elle me l’a dicté,
et ainsi qu’il suit, en présence des dits
témoins.
J’institue pour mes légataires universels
et seuls héritiers,
1) Nicolas HOUDAILLE, mon frère, propriétaire
demeurant à Villiers nonain et à son défault,
ses enfants.
2) Reine Josephe HOUDAILLE, ma sœur, épouse
de Thomas Antoine DEVOIR, propriétaire demeurant
au même lieu, et à son défault, ses
enfants.
Voulant éviter qu’il s’élève,
a mon décès, des difficultés entre
mes deux légataires universels pour le partage de
mes immeubles, je vais établir moi même ce
partage.
Ma sœur Reine Josephe HOUDAILLE, femme DEVOIR ?
aura pour sa part de mes dits immeubles.
1) La moitié, moins sept mètres, environ,
de ma portion de pré appelé l’Ouche
du Camp, à prendre cette moitié, moins sept
mètres dans le dessous, j’ai fait planter
des bornes pour séparer la partie du dessous de
celle du dessus, ces bornes devront être suivies.
2) La moitié de ma portion de l’Ouche au
page ; à prendre cette moitié du côté de
Pierre Leblanc.
3) La totalité de ma portion des trente trois ares
de terre, lieu dit l’Ouche du Monceau.
4) La moitié de ma portion du buisson Bretin, à prendre
du côté de la terre appartenant audit Antoine
Devoir.
5) La moitié de ma portion du champ de l’étang, à prendre
cette moitié du côté de la terre appartenant
audit Antoine Devoir.
6) La totalité des trente trois ares de terre qui
m’appartiennent, appelées le petit journal
en fonds de la Taille.
7) Enfin la totalité de toute la portion qui peut
l’appartenir dans les bâtiments que j’occupe
avec lesdits époux devoir, et dans toutes leurs
dépendances ; au nombre de ces dépendances
est une chènevière qui est séparée
en champ de Nicolas Houdaille par des bornes.
Je charge ma dite sœur femme Devoir de remettre aussitôt
après mon décès à Nicolas Houdaille,
la somme de cent cinquante neuf francs.
Si je continue à demeurer avec ma dite sœur
elle aura seule droit aux récoltes à faire
dans mes propriétés dans l’année
de mon décès, afin qu’elle et son mari
puissent récolter les prés qu’ils auront
soignés et les terres qu’ils auront ensemencées.
Mon frère Nicolas HOUDAILLE aura pour sa part de
mes dits immeubles.
1) La moitié, plus sept mètres, environ, à prendre
dans le dessus, de ma portion de pré appelé l’ouche
du camp, en suivant, ainsi que je l’ai dit les bornes
plantées.
2) La moitié de ma portion de l’Ouche au
page, à prendre cette moitié du côté du
dit Nicolas Houdaille.
3) La totalité de ma portion des trente trois ares
de terre, lieudit, l’Ouche Bretin.
4) La moitié de ma portion du buisson Bretin, à prendre
cette moitié le long du dit Nicolas Houdaille.
5) La moitié de ma portion du champ de l’étang, à prendre
cette moitié du côté du dit Nicolas
Houdaille.
6) La totalité de ma portion de la pièce
de terre, lieudit le dessus de la taille.
Ledit Nicolas Houdaille devra laisser prendre aux époux
Devoir les récoltes qui seront à faire pendant
l’année de mon décès, ainsi
que je l’ai dit plus haut.
Chacun de mes dits légataires aura le droit de
passer sur l’héritage de l’autre, quand
ce passage sera nécessaire, sans indemnité,
mais en faisant le moins de dommages possibles.
Tel est le testament de ladite Jeanne HOUDAILLE, qui lui
a été lu, à l’instant, à haute
et intelligible voix, par moi le dit Me Houdaille, notaire,
présence des dits quatre témoins, et qu’elle
a dit bien comprendre, y persistant comme renfermant ses
dernières volontés.
Car ainsi ce fut dicté, écrit, lu fait et
passé les an, jour, heure et lieu susdits, en présence
des sieurs Pierre Leblanc, manouvrier, Emiland Dorneau,
propriètaire, Antoine Dorneau, laboureur, demeurant
tous trois à Villiers-Nonains, et Michel Marie Chartraire,
laboureur, demeurant à Marrault, commune de Magny,
témoins.
Et à la dite testatrice déclaré ne
savoir signer, de ce requise par moi le dit notaire, en
présence des dits quatre témoins, qui ont
signé avec moi le dit notaire, lecture faite du
tout.
Ainsi signé à la minute, M. Chartraire,
E. Dorneau, Dorneau, Pierre Leblanc et Houdaille, notaire.
Au bas de ladite minute se trouve la mention suivante :
Enregistré à Avallon le treize mars 1843,
folio quarante, verso case première à quatrième
reçu cinq francs décime cinquante centimes
signé Drioton.
L’an mil huit cent quarante trois le treize mars
collation des présent es a été faite
sur la minute dudit testament par Mr Paul Charles Louis
Houdaille, notaire à la résidence d’Avallon,
soussigné comme successeur immédiat et dépositaire
des minutes du dit Me Marie Pierre Vallery Houdaille, son
père.
Houdaille
Source : Archives privées Mr A.
HOUDAILLE
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