L’OCCUPATION hitlérienne et
la RÉSISTANCE dans l’Yonne
Résistance : le maquis Vauban
Le maquis Vauban, dont l’embryon est composé de
deux groupes sédentaires est le plus ancien maquis
de l’Yonne. Le 2ème groupe sédentaire
est constitué dans le Bas-Morvan par Armand Simonnot
qui habite la Provenchère, hameau de Saint-Léger-Vauban.
Sont à ses côtés Jean Couhault, Luc
Poupée, Charles Ravereau, René Rimbert, Lorano
Santiago.
Différentes actions sont entreprises : transports
d’armes, distribution de tracts, inscriptions patriotiques,
affichage contre les réquisitions. Des éléments
de la Côte d’Or et de la Nièvre entrent
en contact avec ce groupe notamment Marcel Maugé qui
devient l’adjoint de Simonnot. Camille et Grandjean
sont également en liaison avec ce groupe FTPF à qui
le commandant départemental François Grillot
(Germain) donne les premiers matricules, les premières
consignes, nommant Armand Simonnot chef de groupe sous
le pseudo de Théo. Et Germain fait cadeau à Théo
d’un pistolet 7-65.
Le 15 mars 1943, un cou terrible est porté au groupe :
Marcel Maugé est arrêté. Malgré les
tortures il ne dira rien, sera interné puis déporté.
Après cette arrestation, Germain décide
de relier le groupe de Saint Léger au maquis de
Ravières. Sur proposition de Théo la nouvelle
formation ainsi constituée portera le nom de Vauban
qui, né à Saint Léger fut non seulement
le constructeur de places fortes imprenables mais aussi
le défenseur des pauvres gens.
En réalité, en 1943 chacun des groupes,
tout en assurant des liaisons utiles, poursuivit son action
séparément. L’unité de Théo était
formée de plusieurs paysans qui rendaient d’énormes
services par le ravitaillement fourni et l’hébergement
des clandestins et il n’était pas question
qu’ils passent dans l’illégalité sauf
danger immédiat. Théo, lui-même était
plus utile comme sédentaires ayant plus de liberté d’action
et ce n’est qu’au début de 1944 sur
le point d’être arrêté qu’il
rejoindra le maquis Vauban. » »
Le maquis sera attaqué par les Allemands aux Essarts
et à la Grande aux Moines, près d’Asnières
en Montagne et subira des pertes importantes. Bernard Alix
devient commandant par intérim du « Vauban » chargé de
diriger son unité en direction de Quarré les
Tombes.
« Auparavant il fait partie dans une voiture
légère un élément de reconnaissance
commandé par Louis Philipot avec le chef de groupe
Victor Bolzan et trois maquisards. Cet élément
précurseur se heurte presqu’immédiatement à des
barrages et patrouilles allemandes et, de ce fait, atteint
sa destination avec plusieurs heures de retard sur l’horaire
prévu. Le 30 novembre, Victor Bolzan en mission
est blessé accidentellement chez le coiffeur de
Quarré les Tombes. Grièvement blessé à la
jambe, Bolzan est conduit à une clinique d’Avallon.
Arrêté par les Allemands, laissé sans
soins, la grangrène se met dans sa jambe qu’on
doit lui couper à l’hôpital de Dijon.
Quant au maquis Vauban, composé alors de dix membres,
il part finalement en camion pour Saint Léger, le
village où naquit le grand homme dont il portait
le nom. Et pour Noel, c’est 12 maquisards qui son
t réunis à la Provenchère autour d’Armand
Simonnot et qui fêtent la nativité de la manière
la plus patriotique sui soit, un grand drapeau tricolore
installé à la porte de la maison.
Mais les patrouilles allemandes se faisaient plus nombreuses
et la région devenait dangereuse. Le maquis se replie
d’abord à Saint-Martin hameau abandonné de
la commune de Saint-Germain de Modéon (Côte
d’Or).
Entre temps, le « Père Robert » a
contacté Henri Guéniffet Maire de Saint-Agnanc
qui est une de ses planques. Celui ci lui indique un endroit « La
Chapelle Saint Pierre » comme refuge possible
pour le maquis.
Source : L’occupation hitlérienne et la résistance
dans l’Yonne (Robert BAILLY)
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